Atelier Unes se refait une beauté. Comme vous le savez, nous avons décidé de retravailler notre image de marque, et comme d’habitude, on vous fait participer.
Dernièrement, nous vous avons présenté notre nouveau logo.
Aujourd’hui, on aborde avec vous la question du packaging. Récemment, nous avons sollicité votre aide sur Instagram concernant le choix de l’étiquette apposée sur nos futurs emballages. On vous conseille de vous abonner à notre compte, si ce n’est pas déjà fait d’ailleurs.
Ceci étant dit, entrons dans le vif du sujet.
Comme vous le savez, le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas.
Et l'emballage, c’est un peu ‘le déchet’ par excellence.
L’idéal évidemment, ce serait 0 packaging. Mais sans packaging, pas d’envoi de colis.
Alors quitte à emballer vos achats, autant faire en sorte de réduire au maximum son impact. C’est en partie la raison pour laquelle nous avons retravaillé notre packaging. En effet, la première version de notre emballage méritait… une bonne révision.
Notre objectif : qu’il soit aussi beau qu’intéressant.
L’ancien packaging Atelier Unes
Jusqu’à présent, nous envoyons vos colis dans un sachet kraft lisse biosourcé, recyclable sans logo. Il provient du fournisseur professionnel d’emballage Raja, dont le centre d’affaires est à Tremblay-en-France (Paris Nord).
Dans chaque enveloppe, nous glissons un petit flyer de l’entreprise VistaPrint en papier recyclé. Nous avons un flyer par produit.
Quant au handtag - c’est-à-dire l’étiquette de nos vêtements - il est ensemencé aux graines de persil, au Portugal.
Enfin, chaque colis est refermé à l’aide d’un sticker du fournisseur HelloPrint. L’adhésif est à base de canne à sucre, donc compostable. Il est fabriqué en Italie, et, là encore, nous avons un sticker par produit.
Le problème de notre ancien packaging
Si, à première vue, notre packaging semble bien pensé, plusieurs problèmes se posent :
- Les lieux de production des sachets kraft Raja ainsi que les flyers VistaPrint sont inconnus au bataillon. Rien ne garantit qu’ils ne proviennent pas de l’autre bout de la planète.
- Notre packaging n’est pas réutilisable, notamment pour les retours : le sticker déchire le sachet kraft. Résultat : déchet 1, écologie 0.
- Notre packaging n’a pas de vraie identité de marque. Outre les problématiques environnementales, il n’incarne pas l’univers d’Atelier Unes.
On vous présente le nouvel emballage d’Atelier Unes
C’est donc avec toutes ces problématiques en tête que nous avons réfléchi à notre nouveau packaging. Un emballage qui se veut à la fois original, mais surtout réutilisable.
D’un point de vue composition, on reste sur un sachet 100 % pur kraft biosourcé et recyclable. Sur l’emballage directement, vous trouverez notre nouveau logo ainsi que plusieurs informations. Les encres utilisées ne sont pas toxiques. Elles sont même compatibles avec les emballages alimentaires, ce qui fait de notre packaging un emballage compostable.
Cette fois-ci, il est fabriqué en France - plus précisément à Saint-Junien (Limousin) - dans les usines du fabricant de sac en papier, Intersac. Leur papier est certifié PEFC : il s’agit d’un système de certification privé qui promeut la gestion durable des forêts.
Le petit plus ? Bye bye le sticker, le sachet se ferme désormais avec une barrette à thé.
Apposé sur le packaging, vous pourrez retrouver notre sticker à base de canne à sucre imprimé par l'usine Helloprint européenne la plus proche du lieu de destination. C'est le même que l'ancien : il est toujours biosourcé et compostable, il s'est juste refait une beauté ! Et nous réalisons un design de sticker différent pour chacun de nos produits.
Quant au handtag, il provient toujours du Portugal. Ensemencé aux graines de Célosie, il possède lui aussi un nouveau design.
Pourquoi notre nouveau packaging est mieux ?
- Tous les lieux de production sont maîtrisés. Vous l’aurez compris, on reste sur une production 100 % européenne.
- On supprime le flyer : le sticker et le sachet protègent le vêtement tout en étant des supports d’informations. Économie de papier et packaging plus épuré.
- On a réfléchi à un système de fermeture original qui rend notre emballage réutilisable. Faites monter le suspens au moment de l’ouverture de votre colis grâce à la barrette à thé. Réutilisez le sachet pour vos retours ou dans la vie de tous les jours pour : faire vos courses en vrac, envoyer un colis sur Vinted, remplacer vos cubes d’emballage pour le voyage, etc.
- On propose un packaging qui se démarque pour affirmer notre identité de marque.
Pas de surplus d’emballage : on ne vous envoie pas de vide
Vous l’aurez remarqué, nous n’ajoutons pas d’emballage interne (papier bulle, chips d’emballage, etc.), ni même d’emballage extérieur comme peuvent le faire certains e-commerçants.
L’un des derniers reportages de l’émission Capital sur M6, mettait en lumière ce constat catastrophique : les emballages cartons des colis sont vides à 43 %.
Autrement dit, les camions de livraison transportent en grande partie de l’air !
D’autant que la majorité des plateformes proposent également la livraison en moins de 24 heures… Ce qui signifie que certains transporteurs roulent avec des camions à peine remplis.
Chez nous, vous ne trouverez pas de surplus d’emballage. De même que nous ne proposons pas la livraison express. Si vous voulez en savoir plus sur nos moyens de transport, on vous renvoie vers notre dossier dédié.
On espère en tout cas que ce nouvel emballage vous plaira autant qu’à nous. D’ailleurs, nous serions ravis d’avoir votre retour en commentaire de cet article.
Il est maintenant temps d’aborder la question qui fâche : quel est l’impact environnemental réel de notre packaging en papier kraft ?
L’impact des emballages kraft sur la planète
Comment fabrique-t-on le papier kraft ?
Pour faire du papier, il faut des arbres. La matière première des emballages kraft, c’est le bois : souvent du pin ou du sapin. Jusque-là, rien de nouveau sous le soleil.
D’abord, on coupe et on transporte les arbres dans les usines de transformation. Idéalement, le bois utilisé est un bois labellisé FSC ou PEFC, c’est-à-dire issu d’une forêt durablement gérée.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, nos sachets krafts sont certifiés par le Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières.
Ensuite, le bois résineux est transformé en pâte à papier. Cette pâte est pressée, séchée puis compressée jusqu’à l’obtention d’un papier dont la couleur naturelle est brune. Le tout, sans intervention de solvants nocifs.
Grosso modo, d’après ce rapport de l’Institut Suédois de recherche environnementale (page 6), l’empreinte carbone du carton kraft équivaut à 1 127 kg de CO₂ par tonne de carton fabriqué. Ce chiffre prend en compte son impact durant toute sa durée de vie : de sa fabrication à la gestion de ses déchets.
Si le bois provient de forêts FSC, ce chiffre descend à 327 kg/T : on considère qu’ils séquestrent l’équivalent de 730 kg/tonnes de CO₂.
En conclusion, produire 1 tonne de papier kraft à partir de bois FSC équivaut à 1 trajet en voiture Paris-Lisbonne.
Et puisqu’une image vaut mille mots, nous avons réalisé une petite infographie comparative de l’impact des packagings kraft versus les emballages plastiques.
65 % du carton-papier est recyclé en France
On ne peut évidemment pas parler d’impact sans parler de déchet. Surtout lorsque l’on traite d’un tel sujet que les emballages.
D’abord, pour que ce soit clair pour tout le monde, lorsque l’on parle de recyclage de carton-papier, cela englobe : les emballages ménagers, les journaux, les caisses en carton, les magazines, les enveloppes krafts, etc.
Le carton kraft est issu de matière première naturelle. Il possède ainsi plusieurs avantages :
- il est biodégradable ;
- il est recyclable et peut être transformé à nouveau en pâte à papier. Par ailleurs, la fabrication de papier recyclé nécessite 6 fois moins d’eau que pour du papier neuf.
La majorité des déchets cartons et papier - soit 65 % - sont aujourd’hui recyclés en France.
Il est tout de même nécessaire de préciser que le carton ne se recycle pas à l’infini : 7 fois maximum. En ce qui concerne le papier, il se recycle une petite dizaine de fois.
Pour le reste, ils sont envoyés en décharge :
- une partie est incinérée : ce qui génère le rejet d’environ 163 kg/tonnes d’équivalent de CO₂ dans l’atmosphère soit un trajet de 850 km (Paris-Andorre) en voiture par tonne de déchets carton brulé. ;
- 13 % sont enfouis en décharge : malheureusement en cas de décharge à ciel ouvert, les déchets de cartons sont susceptibles de s’envoler et de terminer dans les océans.
Qu’en est-il des packagings dans la Fast-Fashion ?
Le plus grand concurrent du carton, c’est le plastique.
Qu’il soit pur, biodégradable ou biosourcé, c’est toujours du plastique. Si certaines innovations semblent révolutionnaires, dans la réalité, les choses sont bien plus nuancées.
Emballage en plastique souple (PEBD, PEHD)
Émission de gaz à effet de serre
La fabrication d’une tonne de pochette plastique souple génère 1870 kg d’équivalent CO₂. Soit 1 aller-retour Paris-New-York.
Gestion des déchets
Lorsque nos déchets plastiques ne terminent pas dans l’océan (où ils mettent plusieurs millions d’années à se dégrader), on les envoie ailleurs :
- 32 % des déchets plastiques sont incinérés : ce qui génère une fois encore du CO₂ ;
- 58 % des déchets plastiques sont enfouis : dans les décharges à ciel ouvert, il y a un risque que les plastiques légers s’envolent vers les mers ;
- 10 % des déchets plastiques sont recyclés : le plastique s’avère être très difficile et très cher à recycler.
Emballage en plastique biodégradable
Émission de gaz à effet de serre
Le plastique biodégradable est un mythe. En réalité, il s’agit de plastique ordinaire auquel on ajoute des additifs.
Autrement dit, il génère autant de gaz à effet de serre.
Gestion des déchets
Le plastique dit biodégradable se dégrade effectivement plus rapidement dans certaines conditions :
- température de plus de 70° C ;
- taux d’humidité de 70 % ;
- taux d’oxygène de 20 %
Autrement dit, si vous comptez mettre votre sac plastique biodégradable dans votre compost maison, le processus sera long et bien moins efficace qu’un compost industriel.
Malheureusement, il n’existe pas de filière dédiée en France. Conclusion, les problèmes sont les mêmes que pour des emballages plastiques ordinaires.
Emballage en plastique biosourcé
Émission de gaz à effet de serre
Le plastique dit biosourcé (également appelé PLA pour “acide polylactique”) est issu de matières végétales tel que le maïs ou la canne à sucre.
Grâce aux propriétés séquestrantes des plantes, on estime que leur bilan carbone est relativement neutre.
En revanche, d’autres problématiques subsistent :
- utilisation d’additifs toxiques ;
- grande consommation d’eau ;
- utilisation de pesticides ;
- eutrophisation.
Gestion des déchets
Étant composé d’intrants alimentaires, le PLA (polylactic acid) n’est pas biodégradable. Il est compostable.
Mais là encore, un problème se pose : le plastique biosourcé doit être maintenu à une température de plus 50 °C. Pour ce faire, on a recours aux énergies fossiles.
Qui plus est, si le PLA ne rejette pas de CO₂ contrairement aux précédents, lors du compostage il libère du méthane. Un GES 38 fois plus toxique.
Les sacs plastiques biosourcés ne peuvent pas être recyclés dans la filière des plastiques PET non plus, puisqu’elle serait alors contaminée.
En effet, le PLA et le plastique PET contiennent des additifs différents. Pour ajouter un nouveau polymère à la filière du recyclage, cela nécessiterait de revoir toute la chaîne de tri afin de sélectionner les plastiques selon leurs compositions puis de les envoyer vers le processus de recyclage correspondant.
C’est pour toutes ces raisons que le papier kraft s’est imposé à nous. Ainsi, nous avons l’assurance que vos paquets arriveront en bon état dans vos boîtes aux lettres, tout en générant un impact moindre sur la planète.